• CELLES PAR QUI...

     

     

                                       

                                               CELLES PAR QUI...

     

    L'installation de Bertrand Vayssié à Mouillac résulte probablement moins de son mariage avec Anne Miquel que de l'héritage de sa mère, Madeleine Delrieu, et de sa grand-mère maternelle, Antoinette Vidaillac.

    Fille de brassier, Anne Miquel apporte par contrat de mariage la moitié des biens meubles et immeubles de son père, excepté de ceux qu'il possède à Lalbenque et à Caylus, biens estimés à 480 livres.

    Bertrand reçoit de son père les biens que celui-ci et sa mère possèdent à Mouillac, biens estimés à 1000 livres (exactement le même montant que ceux dont son frère aîné, Raymond, a reçu la pleine propriété à La Salle). En fait les terres de Mouillac viennent de Madeleine Delrieu, qui semble avoir été fille unique: c'est sa mère qui "l'assiste" lors de son contrat de mariage avec Pierre Vayssié, père de Bertrand, en 1690, et aucun autre Delrieu que Jean, son père, ne figure dans le relevé cadastral de Mouillac en 1684. Elle était donc sans doute l'unique héritière de ses parents. Quant à Antoinette Vidaillac, sa mère, elle a seulement deux sœurs, Catherine, mariée à Jacques Crabié, de Mazerac, et Françoise, mariée à Pierre Quercy, de Saint-Pierre Livron. C'est donc elle, qui avec son mari, Jean Delrieu, avait recueilli la succession de ses parents, Antoine Vidaillac et Madeleine Delpech. Quel était son degré de parenté avec les autres Vidaillac résidant à Mouillac, je l'ignore pour l'instant, mais il n'était de toute évidence pas assez proche pour que l'un ou l'autre intervienne comme témoin à son remariage avec Jacques Vayssié, père de Pierre - union enregistrée et célébrée le même jour que celle de leurs enfants respectifs. Voilà ainsi des Vayssié tenanciers à Mouillac à double titre!

    (Deux veufs qui s'épousent tout en mariant ensemble leurs enfants, c'est un schéma qu'on retrouve plusieurs fois dans les registres paroissiaux).

    Quant au premier mariage de Jacques, il est également avantageux: sa femme, Jeanne Peyronenc, n'a qu'une sœur, Marguerite, mariée dans un autre hameau. Elle reçoit en dot (donation confirmée ultérieurement par testament) la moitié des biens de son père. Jacques apporte, lui, 1000 livres. En effet son père, Pierre Vayssié dit Boutinian, deuxième du nom, s'est marié deux fois; il laisse son fils du premier lit, Jacques, s'installer chez son beau-père, ce qui lui permet de léguer ses terres de Rigal (Saint-Pierre Livron) à l'un de ses fils du second lit, Jean.

    Autrement dit, ces premiers Vayssié ont su judicieusement prendre pour épouses des héritières, certes pas riches, mais qui leur permettaient de se maintenir dans la classe des paysans les moins mal lotis, les laboureurs.

     

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