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                                              PETIT, MAIS...

     Quand on cherche, on trouve... ce qu'on ne cherchait pas forcément!

    La commune de Mouillac étant de dimensions fort modestes - 468 habitants en 1800, 232 en 1901 et 99 aujourd'hui -, on imaginerait que la vie municipale s'y soit déroulée sans à-coups, en dehors de la secousse initiale de la Révolution.

    On trouve pourtant, au hasard des lectures, quelques épisodes qui donnent à penser que le petit nombre d'administrés n'empêche pas les remous.

     

                                     QUELQUES ARRANGEMENTS

     

    On ne peut s'empêcher de sourire quand on lit les premiers actes rédigés à Mouillac sous la Révolution: application extrême à produire les formules attendues, rectification quand on se trompe de calendrier...

    Le plus singulier est le retour de l'expression "ont comparu dans la salle de la maison commune" lorsqu'on sait que la mairie de Mouillac fut construite en 1893! Les réunions du conseil municipal se tenaient dans l'une ou l'autre ferme, ce qu'avoue - naïvement? - l'un des maires écrivant "ont comparu à mon domicile".

    On admire aussi l'art de la reconversion: le beau-père de Pierre Besse, qui était avant la Révolution "avocat au Parlement" à Caylus se retrouve "juge du district " à Montauban. Lagentie qui était au service de la Commanderie de Lacapelle-Livron devient l'un des principaux responsables révolutionnaires à Caylus. 

    De tout cela, on peut, au choix,  retirer l'impression qu'effectivement c'était bien une révolution bourgeoise (comme on l'a appris à l'école), ou se dire que l'engagement révolutionnaire dans la région ne manque pas, parfois, d'opportunisme. 

    Et il arrive que les autorités soient amenées à transiger; ainsi à propos de l'arbre de la Liberté à Mouillac, qu'évoque l'entretien précédemment cité:

    "- Vous me disiez l'autre jour qu'il y avait eu un arbre de la Liberté à Mouillac?

    - Au Pech de Fourques. On avait planté un arbre soi-disant arbre de la Liberté, et les gens en passant devaient le saluer. Il y avait même un gardien. Alors il passe un homme qui ne le salue pas. Le gardien a voulu le lui dire. il a failli se faire casser la figure. Peut-être l'autre ne l'a pas fait, mais il en a parlé, et il n'a pas été puni. Probablement on a dû laisser tomber la garde car on a vu que ce n'était pas populaire.

    - Le gardien, on ne sait pas qui c'est?

    - Non, non.

    - Mais l'autre?

    - L'autre, on l'appelle le Grand Pelet; j'ai connu un homme qui s'appelait Cavaillé Pelet.

    - Cavaillé Pelet? C'est sans doute la même famille?

    - Probablement.

    - Il habitait où?

    - Au Pech de Fourques.

    - Alors il n'était pas loin de là? Au fond il est possible que c'était parce qu'il passait trop souvent devant l'arbre de la Liberté qu'il était fatigué de le saluer!"

     

    MOUILLAC : PÉRIPÉTIES ÉLECTORALES

     

      

     

                                                 LES MAIRES SUCCESSIFS

     

    • Jean COUROUNET

    Il ne porte pas le titre de maire, mais celui d'"officier municipal"; toutefois c'est lui qui rédige les premiers actes d'état civil de la période révolutionnaire. Sa soudaine apparition dans la commune ne s'explique que parce qu'il est le beau-frère de Pierre Besse, lequel préfère peut-être, dans cette période troublée, rester discret (c'est le seul "bourgeois" résidant à Mouillac). Veuf de Marie Besse, morte à vingt ans, quelques mois après lui avoir donné un fils, il est vraisemblable  que Jean Courounet, originaire de Saint Hugues (Puylaroque) et beaucoup plus âgé que sa femme, soit venu vivre avec son fils auprès de sa belle-mère, Marie Sol, elle-même veuve depuis longtemps. Auprès de son beau-frère devenu maire, il remplira  par la suite l'office de secrétaire de mairie.

     

    •  Jean BOSC

    Comme Jean Courounet, il est "officier municipal". Mais contrairement à lui, il est originaire de Mouillac, et c'est l'un des rares habitants de la commune à savoir écrire. Beau-frère d'Étienne Vayssié, puisque frère de Marianne Bosc, orphelin de bonne heure, il semble avoir remarquablement réussi à asseoir sa situation, peut-être grâce à sa maîtrise de l'écriture. Il aura deux filles, dont l'une épousera Jean-Pierre Couderc, futur adjoint du maire...

     

    • Antoine DÉJEAN PEYROUTOU

    C'est lui qui enregistre le curieux mariage de Jean Pierre Vayssié à peine âgé de quinze ans, et de quelques autres du même âge. Mais on ne peut s'empêcher de supposer que tout ce qui comptait à Mouillac était de mèche, peut-être avec le soutien occulte du beau-père de Pierre Besse, un Méric Duclaux.

     

    • Pierre BESSE DALOT (Mouillac 1764 - Caylus 1832)

    Premier maire de Mouillac à en porter officiellement le titre, il est mentionné comme tel à partir de 1800 dans les registres d'état civil. Peut-être l'était-il plus tôt, mais ces registres étaient alors rédigés par un "membre du conseil général de la commune élu pour dresser les actes"; le premier de ces rédacteurs, en 1793,  est... le beau-frère de Pierre Besse!

    Sans doute n'y avait-il à Mouillac qu'un nombre restreint d'habitants capables non seulement de signer, mais de rédiger un acte tout entier; on admire quand même qu'il s'en soit trouvé plusieurs à même de remplir la fonction jusqu'alors dévolue aux curés. Le premier, Jean Courounet, est originaire de Saint-Hugues, dans la commune de Puylaroque; veuf de la sœur aînée de Pierre Besse, morte peu après la naissance de leur fils, peut-être est-il venu vivre dans sa belle-famille; il sera longtemps, Pierre Besse maire, secrétaire de la mairie. En 1794, il est remplacé par Jean Bosc, beau-frère d'Étienne Vayssié; il reparaît en juillet 1796 et en 1798 Antoine Déjean Peyroutou lui a succédé.

    Pierre Besse est le plus gros propriétaire de Mouillac; défini comme bourgeois, c'est-à-dire vivant de ses rentes, il possède la seule maison de Cavaillé pourvue d'un porche couvert. Il avait également des biens à Caylus. Au moment de son mariage en 1791, il est "procureur de la commune de Mouillac".

    Il exerce son mandat de maire jusqu'à sa mort.

    (La famille Besse semble avoir gardé au moins des rapports de bon voisinage avec les Vayssié: une autre sœur de Pierre Besse a été la marraine des deux filles d'Étienne.)

     

    • Pierre CAVAILLÉ PELET  (maire de 1833 à 1836)

     Les Cavaillé de Mouillac, vu leur nombre, se distinguent par des surnoms (Grand, Lapierre, Berni, Sarget...), mais comme ils cousinent, se marient entre eux quand leur cousinage est suffisamment éloigné et utilisent sans cesse les mêmes prénoms, il reste souvent malaisé de s'y repérer.

    Celui qui devient maire en 1833 était déjà premier adjoint et semble avoir suppléé Pierre Besse pendant les derniers temps de sa mandature: en effet les élections municipales ont eu lieu en novembre 1834. De même, il sera parfois remplacé à la fin de la sienne par son adjoint, qui sera le prochain maire, en 1837.

    C'est à l'occasion des "opérations électorales" de 1834 qu' a lieu une réclamation assez courtelinesque, soulevée par le gendre de Pierre Besse, Mathieu Louis Gobert Cayla.

    (Accessoirement, Pierre Cavaillé Pelet est aussi le grand-père de mon arrière-grand-mère, autrement dit l'arrière-grand-père de mon grand-père - qui sera, lui aussi, maire de Mouillac.)

     

    • Jean Antoine DÉJEAN PEYROUTOU (maire de  1837 à 1838)

    Il ne sera maire que pendant deux ans, en 1837 et 1838; on peut supposer que c'est la maladie puis le décès du précédent qui l'ont fait choisir, puisqu'il était adjoint, pour le remplacer. Il est le fils de l'Antoine Déjean déjà rencontré - autre preuve, s'il en fallait, de la rareté des familles où l'on maîtrisait l'écrit. Faute d'école digne de ce nom à Mouillac, il fallait envoyer les enfants à Puylaroque ou à Caylus, et seuls les propriétaires les plus aisés en avaient les moyens.

     

    • Jean CAVAILLÉ PELET (maire de 1839 à 1883, sauf en 1872)

    C'est l'un des fils de Pierre Cavaillé - qui en avait cinq.

    L'interruption de son mandat est précisément due au désir des Mouillacois d'avoir une école digne de ce nom. C'est toujours dans le même entretien qu'on trouve le récit des efforts déployés pour l'obtenir:

    "- Il a été maire jusqu'en 1884, sauf deux ans qu'on avait mis maire monsieur Cayla. En 1870, il n'y avait pas d'école à Mouillac; il y avait une vieille demoiselle qui enseignait un tout petit peu. Les gens étaient obligés, pour que les enfants soient instruits, de les envoyer à Caylus ou à Puylaroque, et c'était coûteux. Alors on a demandé un instituteur. Le maire de l'époque, vieux, n'ayant pas d'enfants, ou s'il en avait, ils étaient grands, trouvait que c'était coûteux; il se faisait tirer l'oreille. Alors il y a eu une élection qui l'a flanqué par terre, et on a mis maire monsieur Cayla. [...] Alors cette municipalité a voté les fonds pour construire une école. Après, le préfet a remis maire monsieur Cavaillé, parce que, à cette époque, le préfet avait le droit de choisir sur les dix conseillers le maire qu'il voulait. [...] Mais l'école était votée. Alors en 1875 nous avons eu une institutrice jeune, très populaire, qui a bien enseigné, qui a bien fait son devoir, et qui est restée à Mouillac pendant vingt-sept ans, mademoiselle  Perrière qui s'est mariée avec monsieur Tuja, gendarme à Puylaroque. [...] Elle est restée jusqu'en 1902.

    - Après 1902, quand madame Tuja est partie, il y a toujours eu des instituteurs?

    - Toujours, oui.

    - Sauf quand l'école a été fermée parce qu'il n'y avait pas d'enfants?

    - Oui."

    • Louis CAYLA supplante Jean Cavaillé pendant deux ans.

    C'est le petit-fils du premier maire de Mouillac, Pierre Besse Dalot.

    L'école de Mouillac est restée fermée de 1945 à 1954, année où la présence d'une dizaine d'élèves a permis sa réouverture; elle a été définitivement supprimée en 1969 et son espace réaménagé pour la mairie, tandis que l'ancien logement de l'instituteur était mis en location.

     

    • Jean DÉJEAN ROUBY (maire de 1884 à 1904)

    "- En 1884, monsieur Cavaillé Pelet était vieux et on l'a remplacé par monsieur Dejean Rouby.

    - Rouby, c'était le surnom?

    - Oui. [...] On l'a mis maire à l'âge de vingt-neuf ans. il est resté jusqu'en 1904, vingt ans.

    - Il n'était pas encore vieux quand on en a élu un autre, pourquoi?

    - Il y a eu le contre.

    - Ils l'avaient assez vu?

    - On a voulu changer.

    - Il y avait des raisons politiques?

    - Non, ce n'était pas de la politique, ils votaient tous à droite."

     

    S'il ne s'agissait pas de politique, peut-être était-ce une question d'instruction.

    • Jean-Marie VAYSSIÉ (maire de 1904 à 1948)

    Autrement dit, mon grand-père. Maire jusqu'à sa mort, il dut toutefois, en raison de la maladie, déléguer une bonne partie de sa charge à son premier adjoint les deux dernières années.

    La commune de Mouillac lui doit son électrification, qu'il imposa contre les réticences d'un certain nombre d'habitants.

     

     

     

     

                                            UNE QUESTION DE PRÉSÉANCE

     

    Les élections de 1834 donnèrent lieu à une réclamation qu'on peut trouver courtelinesque: un Cayla (gendre de Pierre Besse et père de celui qui dota Mouillac de son école) se plaignit que le décompte des voix l'eût par erreur placé en seconde position.

    La BNF m'a fourni le compte-rendu de l'affaire:

     

     

    12 avril 1838. — Élections de Mouillac (Lot [sic]-et-Garonne).
     
    Le sieur Gobert Cayla avait été prévenu par le maire de Mouillac de son élection au conseil municipal ; mais, en consultant le procès-verbal, il trouva son nom après celui d'un sieur Bouissy qu'on lui  avait cependant annoncé avoir obtenu un nombre moindre de voix. Il se pourvut près du préfet qui, après avoir entendu le maire, reconnut qu'il y avait erreur dans la rédaction du procès-verbal ; que le sieur Bouissy avait obtenu non pas le même nombre de voix,  mais une voix de moins que le sieur Gobert Cayla. En conséquence, le  préfet ordonna qu'il fût procédé à l'installation de ce dernier. Au jour  fixé pour l'accomplissement de cette formalité, le sieur Gobert Cayla ne se présenta point au conseil; il paraît que son absence fut considérée  comme une démission, et qu'on installa le sieur Bouissy à sa place.  Le sieur Gobert Cayla se pourvut alors près du conseil de préfecture, attaquant le procès-verbal des opérations électorales comme  faux. Le conseil de préfecture pensa que la demande ayant été formée près de deux mois après les élections, il ne pouvait en connaître.

    Devant le conseil d'état, le sieur Gobert Cayla a soutenu que la  déchéance ne lui était pas applicable, parce que le fait qu'il attaquait était postérieur aux élections. M. le ministre de l'intérieur a  fait observer que si le procès-verbal était attaqué comme faux, l'affaire devait être portée devant l'autorité judiciaire; que s'il s'agissait  seulement de faire installer le sieur Gobert Cayla en qualité de conseiller municipal, la validité de son élection n'étant pas contestée, l'affaire était purement administrative.

    La requête a été rejetée par l'arrêt suivant :

    LOUIS-PHILIPPE, etc.,

    Vu la loi du 21 mars 1831 ;

    Considérant que, aux termes de l'article 52 de la loi du 21 mars 1831, les réclamations qui ne sont pas consignées au procès-verbal doivent être déposées au secrétariat de la mairie, dans le délai de cinq jours, à compter du jour de l'élection, et jugées par le conseil de préfecture dans le délai d'un mois ; — Considérant que les opérations électorales de la commune de Mouillac ont eu lieu le 30 novembre  1834; — Que le sieur Gobert Cayla n'a réclamé que le 25 janvier 1835; —  Qu'ainsi c'est avec raison que le conseil de préfecture de Tarn-et-Garonne a refusé de prononcer sur la réclamation ;

    Art. 1er. La requête du sieur Cayla est rejetée.

     

     Et il ne s'agissait même pas d'être maire! Mais il est vrai que "le sieur Cayla" semble avoir eu du goût pour la procédure: on trouve également, dans les registres de Mouillac, trace d'une action intentée par lui - et gagnée, celle-ci - pour faire rectifier des prénoms.

     

     

                        ON NE BADINE PAS AVEC L'ÉDUCATION 

     

    Croirait-on qu'un village aussi obscur que Mouillac ait pu agiter les débats du Parlement? Et pourtant...

    Le 28 mars 1890, on débat à la Chambre des députés: il s'agit de valider ou non l'élection de M. Cambe, député du Tarn-et-Garonne. L'opposition de droite soutient que cette élection n'a été obtenue qu'au prix d'un certain nombre de pressions exercée par des fonctionnaires pour faire triompher "le candidat du gouvernement".

    Et c'est ainsi qu'il est question de l'institutrice de Mouillac, Melle Perrière:

     

     

    M. Prax-Paris: ...On s'imagina que c'était la faute de l'institutrice et du curé si Mouillac avait si mal voté. L'institutrice fut appelée à la préfecture, très sévèrement admonestée, et menacée de destitution. Cependant on se contenterait, dit le préfet, d'un déplacement pour cette fois. Et elle est envoyée à l'extrémité du département [...). Cette institutrice jouissait de l'estime et de l'affection de la population de Mouillac. Les notables de la commune allèrent intercéder pour qu'elle restât parmi eux. Ils furent très mal accueillis; mais le refus qu'ils essuyèrent les indisposa à ce point qu'il devint manifeste que si cette institutrice n'était pas rendue à la commune de Mouillac, le candidat républicain n'y aurait pas trois voix aux élections.

    M. Cambe: J'en avais eu 16!

    M. Prax-Paris: Vous les auriez perdues. C'est ici que nous voyons les miracles ou plutôt les tours de force de la candidature officielle. Il fallait que cette institutrice revînt à Mouillac; M. Cambe promet de la ramener. Seulement, les électeurs jouent très serré avec lui et lui disent: Nous voulons l'avoir avant les élections. L'élection avait lieu le 12. Le 10, elle arrive à Mouillac avec son modeste mobilier; mais elle trouve dans l'école l'autre institutrice qui l'avait remplacée, en sorte que pendant trois jours il y a eu deux institutrices. Mais il n'y avait pas deux écoles; où pouvait coucher cette pauvre Melle Perrière? On l'envoie coucher au presbytère, et là, au presbytère, pendant trois jours, elle est un véritable agent électoral. L'institutrice qui l'avait remplacée faisait l'école, et elle faisait l'élection. [...] On lui avait dit: Vous resterez si l'élection est bonne, et ce n'est que le lendemain de l'élection qu'elle a été maintenue et nommée titulaire. [...] Vous avez réussi; vous avez déplacé dans cette commune 41 voix.

    M. Cambe: Il vous sera prouvé tout à l'heure le contraire.

     


    Quoi qu'il en ait été du rôle de l'institutrice, l'élection de M. Cambe fut validée. Mais il semble évident que les Mouillacois étaient moins attachés à des convictions politiques qu'à l'instruction de leurs enfants.

     

                       MOUILLAC : PÉRIPÉTIES ÉLECTORALESMOUILLAC : PÉRIPÉTIES ÉLECTORALES

     

     

     


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    CAYLUS  ET  PUYLAROQUE

     

     

     

                                   

                                               CAYLUS ET PUYLAROQUE...

     

     ... sont les deux pôles entre lesquels a oscillé Mouillac à la Révolution. En effet Puylaroque fut brièvement érigé en canton (du département du Lot) et Mouillac lui fut rattaché pendant quelques années, avant d'être intégré au canton de Caylus.

     

             JEAN PIERRE VAYSSIÉ

     

    Les deux villages avaient naguère leurs marchés et leurs foires.

    À Puylaroque se tenait notamment au début du XXème siècle le marché aux tresses de paille; ces tresses étaient confectionnées dans les campagnes d'alentour pour être vendues aux fabricants de chapeaux de Caussade et de Septfonds:

     

    CAYLUS ET PUYLAROQUE

     

     

    La population des deux villages ayant beaucoup décru, ils sont aujourd'hui moins animés.

                                      

                                           POPULATION DE CAYLUS

    1800 1901 2011
    5 131 h  3 654 h 1 526 h 

     

     

                                          POPULATION DE PUYLAROQUE

               1793 1901   2011
             2 080h  1 551 h  671 h

     

     

    Il leur reste quelques curiosités touristiques, telles que la Maison des loups à Caylus, ou la Fontaine du Barry à Puylaroque.

     

                                                   JEAN PIERRE VAYSSIÉ

               

              

                  JEAN PIERRE VAYSSIÉ                                      

                                              

      

     

                                 

      

     


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    JEAN PIERRE VAYSSIÉ  (1783-1860)

     

                                                         CHEF DE TRIBU?

     

    On est tenté de voir en Jean Pierre Vayssié, comme en son arrière-petit-fils, Jean-Marie, mon grand père, une sorte de patriarche. Peut-être à cause des responsabilités qu'il a dû assumer tôt. Peut-être parce que, sur ses huit enfants, six ont atteint l'âge adulte et deux ont été à l'origine d'une descendance nombreuse. Peut-être parce qu'à la différence de son père et de son grand-père il a atteint un âge avancé.

    Il n'a que dix-sept ans quand il vient déclarer le décès de son frère cadet Joseph; auparavant il a perdu son père et son frère aîné. Il n'a sans doute que dix-huit ou dix-neuf ans quand il épouse Marie Vidaillac qui en un de moins. Est-ce parce qu'il a conscience du décalage entre sa jeunesse et les responsabilités qu'il assume qu'en déclarant la naissance de son premier fils en 1804 il se donne vingt-cinq ans alors qu'il en a vingt-et-un? Ou s'agit-il d'une de ces erreurs courantes dans les registres anciens?

    Il est alors propriétaire des terres qu'il exploite, la mention figure explicitement dans ce même acte de naissance. Mais il ne saurait être riche: le témoin auquel on doit quelques échos des troubles révolutionnaires à Mouillac rapporte qu'au XIXème siècle les familles nombreuses vivaient chichement.

    Le surnom de Bertrand lui reste attaché, jusqu'à être pris pour son prénom dans l'acte de décès d'un de ses fils; son prénom usuel semble avoir été Jean, ce qui s'explique aisément puisque son oncle et son frère portaient tous deux celui de Pierre. De même, au nom de sa femme, Marie Vidaillac, est souvent accolé le surnom de Fabien, prénom, là aussi, d'un ancêtre, qui permet de différencier les diverses familles de Vidaillac à peu près aussi nombreuses que les Cavaillé dans la région; il arrive même une fois ou deux que ce surnom soit pris pour le nom.

    On ne peut s'empêcher d'entendre de la fierté dans une mention insolite (je n'en ai encore rencontré qu'une seule autre semblable) de l'acte de décès de Marie Vidaillac:

    "...lesquels nous ont déclaré que (...) Marie Vidaillac, épouse de Jean Vayssié, dit Bertrand, est décédée au dit lieu de Cavaillé, âgée de soixante-et-un ans, décédée à la survivance de cinq enfants et une fille..."

    S'agit-il d'un hommage du fils venu déclarer le décès, d'une dernière volonté de la mère, ou d'exprimer une admiration générale à une époque où l'on perd tant d'enfants en bas âge? Le sort ou la Providence a épargné à la mère de connaître le décès de son fils aîné, mort un an après elle.

     

                               CINQ FILS ET UNE FILLE, MAIS...   

     

               JEAN PIERRE VAYSSIÉ

                 

     

     La seule des filles qui survive, Marianne, se marie à Mouillac en 1833 avec Jean François Rivière, de Puylaroque, village où s'écoulera sa vie; elle aura trois fils.       

            JEAN PIERRE VAYSSIÉ   

    Le fils aîné, Jean Pierre, se marie en 1836, lui aussi à Mouillac, avec Françoise Lestang, née à Puylaroque en 1808. Le couple n'aura, en 1845, qu'une fille morte si peu de temps après sa naissance que seul le décès est déclaré. Chose curieuse, il l'est à Puylaroque, Françoise Lestang ayant accouché dans la maison de ses parents: redoutait-elle une grossesse tardive? ne s'entendait-elle pas avec sa belle-mère, ou celle-ci, qui devait mourir quatre mois après, ne pouvait-elle l'assister? Jean Pierre Vayssié était-il déjà malade? Après la mort de Jean Pierre, qui survient quelques mois plus tard, Françoise se remarie avec un agriculteur de Parisot.

    J'ignore ce qu'est devenu le second fils, Pierre; il n'y a trace dans les registres de Mouillac ni de son mariage ni de sa mort ni d'aucune sorte de présence. S'il s'était placé comme ouvrier agricole (ce que fera le plus jeune, Joseph) et marié sur son lieu de travail, cela n'a rien d'étonnant. Il peut aussi être devenu soldat, ou prêtre, ou avoir émigré.

    Jean, le troisième, se marie quelques mois après la mort de Jean Pierre, avec Marie Cavaillé Pelet, de Mouillac. Ils n'auront pas d'enfant.

    C'est au quatrième, Jean Antoine, que la lignée des Vayssié de Mouillac devra de se perpétuer, mais avec un détour. En effet, Jean Antoine s'est marié en 1838 à Lalbenque (46) où il passera toute sa vie. L'un de ses fils, Antoine, viendra à Mouillac prendre la suite de Jean.

    Quant au plus jeune, Joseph (sans doute ainsi nommé par son père en souvenir du jeune frère qu'il avait perdu), il se place comme "domestique", selon son acte de mariage, à Caylus, où il épouse en 1848 Marie Baboulène. Il en aura neuf enfants. Il gardera l'orthographe Vaissié, alors qu'à partir d'Antoine, ceux de Mouillac écriront Vayssié.

     

           

     

     

                                 LES GUERRES DE L'EMPIRE

     

       Selon l'entretien déjà cité, elles n'ont que peu affecté Mouillac. 

       "- Napoléon, je ne peux pas vous dire ce qu'il a fait. Mais ce que je crois pouvoir vous dire, c'est qu'on a trouvé qu'il était un peu trop guerrier.

    - Trop guerrier?

    - Trop guerrier. Car, à cette époque, il y avait des déserteurs un peu partout.

    - Ah! oui, ici aussi?

    - Oui, ici. Et en 1814, après la Campagne de Russie, quand on a voulu faire une levée en masse des hommes, il y a des pères de famille qui se sont cachés.

    - Il y en a eu qui se sont cachés? Beaucoup?

    - Quelques-uns. Je ne sais pas lesquels, mais il y en a qui se sont cachés, et puis la paix est arrivée bientôt, en 1815, en 1814 même ç'a été la paix, puis en 1815 Waterloo. Ils ne se sont pas cachés longtemps."

    Jean Pierre Vayssié était-il de ces pères de famille qui se sont cachés? Ou bien était-il trop âgé pour que la levée en masse le concerne?

    La bataille de Toulouse a toutefois coûté la vie à un habitant de Mouillac, Mathieu Miquel, dont le patronyme suggère qu'il appartenait à la même famille que la femme de Bertrand Vayssié, Anne Miquel.

     JEAN PIERRE VAYSSIÉ

                (Transcription de l'acte de décès dans les registres de Mouillac.)

     

      

     

     


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     ÉTIENNE VAYSSIÉ (1746 - 1790)

     

     

                                                         FRÈRES, ONCLE, NEVEU

     

    Qu'on en soit propriétaire ou tenancier, la terre ne se divise pas; elle ne saurait nourrir un nombre exponentiel d'individus. S'il n'est pas question de droit d'aînesse chez les paysans d'avant la Révolution, on pratique ce qu'on appellera encore en 1950 un "arrangement", avec ou sans contrat notarié.

    Les filles quittent la maison en se mariant, généralement entre vingt et trente ans, à moins d'être héritières uniques. Les registres que j'ai parcourus ne mentionnent que très rarement le décès d'une "fille innupte", c'est-à-dire d'une femme demeurée célibataire.

    Quant aux fils, s'ils se marient, un seul peut prendre, avec sa femme et leurs enfants,  la suite des parents. Les autres doivent s'établir à l'extérieur. Épouser une fille unique, ou une veuve sans enfants, constitue évidemment une aubaine, et l'on voit parfois des actes de mariage entre un garçon de vingt-cinq ans et une femme de quarante. Ce n'était pas le cas de Bertrand Vayssié puisque sa femme, Anne Miquel, était la fille d'un brassier, et pourtant il avait à Mouillac le statut de laboureur, ce qui semble supposer soit qu'il ait racheté une tenure soit qu'elle lui soit échue en héritage.

    Il arrive aussi que l'un des fils ne se marie pas et reste avec son frère et sa belle-sœur; c'est ce qui s'est apparemment passé dans le cas d'Étienne et de Pierre. Mais pourquoi est-ce le cadet qui se marie et non l'aîné? Mystère... à moins que l'amour ne s'en soit mêlé.

    Ce qui est certain c'est que Pierre apparaît constamment à Cavaillé auprès de son frère puis de ses neveux, et qu'il décède "garçon". La mort prématurée de leur père les a-t-elle soudés plus que d'autres? L'un avait deux ans, l'autre cinq. La mort d'Étienne au moment où éclatait la Révolution et alors que son fils aîné n'avait pas dix-huit ans a-t-elle définitivement engagé Pierre?

    En tout cas il est catalogué dans les registres d'état civil comme "Pierre Vayssié, oncle" pour le distinguer de son neveu et filleul qui porte le même prénom; on aurait presque envie de sourire des contorsions stylistiques de l'acte qui enregistre le décès du neveu - à vingt-deux ans -, décès déclaré par l'oncle Pierre et noté par un Jean Bosc, qui est également son oncle, du côté maternel - et que par ailleurs ses toutes nouvelles fonctions d'officier d'état civil encombrent d'une attention scrupuleuse:

        "Aujourd'hui vingt-trois octobre [en marge: je veux dire vingt-trois vendémiaire] mil sept cent quatre-vingt-quatorze [au-dessus: vieux style] troisième année républicaine, (...) par-devant moi, Jean Bosc, officier public (...), sont comparus Pierre Vayssié, cultivateur, âgé de soixante ans, et Pierre Couderc, cultivateur, âgé de vingt-deux ans (...), le premier oncle paternel de Pierre Vayssié, le second proche voisin et cousin dudit Vayssié âgé de vingt ans, lesquels Pierre Vayssié, oncle, et Pierre Couderc, cousin, m'ont déclaré que ledit Pierre Vayssié, neveu, est mort hier à dix heures du soir en son domicile au lieu de Cavaillé (...); et j'en ai dressé le présent acte que Pierre Couderc a signé avec moi, non Pierre Vayssié, oncle du décédé, pour ne savoir de ce requis (...)."

    (Pierre Couderc a épousé Antoinette Bosc, fille de Jean Bosc, cousine de "Pierre Vayssié neveu").

     

     

      

                                         UNE VIE OBSCURE ET BRÈVE

     

    Il n'y a pas d'autre événement visible dans l'existence d'Étienne Vayssié  que les étapes familiales ordinaires. Il tient son prénom, sans exemple dans la lignée, de son parrain, le maçon Étienne Léris, qui mourra à vingt-cinq ans, moins d'un mois avant Bertrand Vayssié. Il a pour marraine la belle-sœur de son père, femme de Raymond Vayssié, de La Salle.

    Sa femme, Marie-Anne (ou Marianne) Bosc, est la fille d'un laboureur de Perrufe, et compte parmi ses frères le Jean Bosc qui sera, après la Révolution, le second officier d'état civil de Mouillac, évidemment parce qu'il est l'un des quelques Mouillacois qui savent écrire: témoin au mariage de sa sœur, ainsi que Pierre, le frère d'Étienne, il est seul à signer avec les deux prêtres présents, le curé de Mouillac et le vicaire de Mazerac où, semble-t-il, la famille Bosc avait des attaches.

    Des cinq enfants du couple, quatre mourront prématurément, les deux filles tout enfants, du vivant de leur père, et deux des garçons après sa mort.

     

          ÉTIENNE VAYSSIÉ  

     

    Mort en 1790, à quarante-quatre ans (et non quarante-huit comme l'écrit le curé), Étienne a-t-il saisi quelque chose de la Révolution? Elle ne paraît pas avoir troublé Mouillac outre mesure avant 1792: jusqu'à cette année-là, c'est toujours le curé qui rédige les actes d'état civil; ensuite un officier élu par le Conseil de la Commune prend le relais, officier pour le choix duquel à Mouillac les possibilités sont évidemment limitées: un petit nombre d'habitants seulement maîtrise l'écriture (mais moins l'orthographe...); en 1801, un maire assisté d'un secrétaire de mairie (qui se trouve être l'agent élu en 1793) le remplace. 

     

     

     

                                   UN ÉCHO DE LA RÉVOLUTION

     

    En 1967, un propriétaire de résidence secondaire, curieux d'histoire locale, interrogea l'un des plus vieux habitants de Mouillac, son voisin, et dactylographia leur entretien.

    "Qu'est-ce qui s'est passé ici à cette époque-là, vous en avez souvenir?

    - Oui, monsieur. Ces souvenirs,  je les ai pour avoir entendu dire à mon père qui tenait ces renseignements de son père et de sa grand-mère.(...) Le grand-père était mort en 1850, et sa veuve était née pendant la Révolution française en 1792; son mari avait douze ans de plus et se rappelait très bien la Révolution. (...)

    - Alors, à la Révolution, quelle a été l'attitude des gens de Mouillac?

    - La population de Mouillac comme des environs était très chrétienne, et même très catholique et pratiquante. Tout le monde aurait été vexé de l'attitude anti-religieuse de la Révolution et surtout de la Terreur, ce qui a laissé un très mauvais souvenir de la Révolution. (...) Alors donc, en 1789, le curé de la paroisse de Mouillac s'appelait monsieur l'abbé Lanusse*; il a été obligé de se cacher et d'exercer son ministère clandestinement.

    - L'église était fermée?

    - Oui. Il paraît qu'on disait la messe dans des maisons, très souvent dans la maison Bouissy-Tillaraou de Cavaillé.

    - Dans la maison où nous nous trouvons?

    - Oui, oui. On mettait un guetteur de chaque côté du village pour voir si quelqu'un arrivait de Caylus ou de Puylaroque, et alors on célébrait la messe. (...) Le curé s'est caché je ne sais où, là où il pouvait; et on dit que notre arrière-grand-mère avait été baptisée dans une cabane dans les bois de Pech d'Auriol. Voilà ce que j'ai toujours entendu dire. (...)

    - Combien de temps est-ce que le prêtre s'et caché, vous ne savez pas?

    - Oh! peut-être, je ne sais pas, trois ou quatre ans.

    - Aussi longtemps que ça?

    - Oui, oui, trois ou quatre ans.

    - Et vous ne savez pas chez qui il habitait particulièrement?

    - Non, non, on ne le disait pas.

    - Mais ça aurait pu se dire depuis? Parce qu'il n'habitait pas dans les bois, sans doute il allait habiter dans des familles?

    - On ne sait pas. Alors, on a fait quand même quelques bonnes choses, quelques bonnes réformes. On a vendu les biens de l'Église. Il y avait un champ de quatre hectares situé près de l'église. (...) Ça s'est vendu, je ne sais à qui. Seulement ce champ appartenait à la famille Besse-Cayla, de Cavaillé, après 1800."

    * En 1789, l'abbé Lanusse n'était encore que vicaire à Vaylats (46), mais il n'est pas impossible qu'il ait été curé de Mouillac à partir de 1792.

     

             ÉTIENNE VAYSSIÉ 

             Cabane en pierre sèche, telle qu'on en rencontre dans les bois de Mouillac.

     

     

     

     


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  •  MOUILLAC

      

     MOUILLAC

                                                        (Carte de Cassini)

      

          

    En quittant La Salle pour Mouillac, Bertrand Vayssié passe d'une commune qui s'administre librement (sous le contrôle, il est vrai, de plus en plus étroit du pouvoir royal), pour un territoire qui dépend de la Commanderie des Hospitaliers de Lacapelle-Livron.

     

    MOUILLAC

     

    Le Bulletin de la Société archéologique du Tarn-et-Garonne  nous fournit quelques indications sur ce que cette situation impliquait pour les emphytéotes*:

    La Commanderie de Lacapelle-Livron dépendait du Grand Prieuré de Saint-Gilles, dans la langue de Provence, dont elle était l'un des membres les plus importants. La riche métairie du Puy d'Auzon, les terres et les bois de Mouillac, la majeure partie de Canteyrac, avec une pointe jusqu'à Varaire,appartenaient à l'Ordre. . [...] 

    La nomination des desservants des cures suivantes : Loze, La Trivale, Lacapelle, Mouillac, Saint-Géry, Saillagol, Lugan, Saint-Amans, bien que relevant de l'évêque de Cahors, était soumise à la présentation du Commandeur des Hospitaliers. [...]

     En 1476, Jean D'ARLENDE bailla à nouveau cens toute la terre de Mouillac depuis longtemps abandonnée. Il permit la dépaissance, mais il se réserva d'y couper son bois de chauffage et son bois d'œuvre pour les constructions. Il était prévu que le Commandeur pouvait mettre dans les pâturages (sans jamais dépasser) 50 moutons, 4 bœufs. 12 porcs. Les emphytéotes ne pouvaient chasser ni lapins, ni perdrix, et ils devaient remettre au Commandeur un quartier de tout cerf, sanglier ou chevreuil tués. Les 907 hectares de Mouillac furent répartis entre 10 tenanciers de Lacapelle, Loze et Lalbenque, moyennant 80 écus d'or, 23 setiers de froment, 10 d'avoine, 10 livres de cire, douze paires de gélines, puis, à chaque changement de Grand-Maître de Rhodes, siège du Supérieur Général de l'Ordre, 10 sous d'acapte et 10 sous de réacapte également à la mort de chaque tenancier. II devait y avoir 2 consuls chargés de lever la taille, l'ovale et de désigner les gardes qui feraient le guet aux chatières de Lacanelle, quand besoin en serait. Enfin, le Commandeur, soucieux de la mise en culture des terres, exige que les 10 tenanciers aient au moins 24 paires de bœufs de labour (acte du 19/12/1476). [...]

     La Commanderie de Lacapelle-Livron, comme toutes celles de France d'ailleurs, n'existe plus depuis 1790, époque à laquelle le dernier chevalier prit le chemin de l'exil. La totalité du domaine a été vendue comme bien national dès la Révolution. Ainsi furent dispersées et partagées les immenses étendues de Mouillac, Canteyrac, Cartayrou, etc., qui se composaient, en majeure partie de bois, mais aussi de bonnes terres et de métairies.

    *emphytéotes: exploitants qui détiennent un bail de longue durée en échange d'une redevance modique; dans le cas de Mouillac, ils pouvaient transmettre le bail à leurs descendants, et même le vendre à un tiers. Bertrand Vayssié avait-il acheté le sien? Ou sa mère, Madeleine Delrieu, née à Mouillac, y avait-elle des droits qu'elle lui aurait légués?

     


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